Introduction à la théorie musicale


Série des Harmoniques


Un Monde fait de Sons

Un monde fait de sons ! N'est-ce pas fantastique d'imaginer qu'un objet vibrant tel qu'un verre de cristal, une corde, ou un morceau de bois de résonance, puisse produire une série d'ondes et donc de sons, appelés Harmoniques. C'est la résonance naturelle. (Voir tableau des Harmoniques ci-dessous). Par exemple, une corde, à partir de sa fondamentale possède  environ 15-16 harmoniques supplémentaires qui diminuent en intensité et en sections également. Si ces petites longueurs sont des fractions entières (1/2, 1/3, 1/4, ...) de la longueur totale de la corde, leurs fréquences d'oscillation sont appelées harmoniques et sont des multiples entiers de la fondamentale. En examinant en détail le graphique ci-dessus, vous verrez que notre corde vibrante, donne toutes les notes impliquées dans un accord. En effet, on a des Toniques (Do), des Quintes (Sol), des Tierces (Mi), et ainsi de suite. Et même un Si bémol harmonique de septième. Nous savons maintenant, que le son total d'une corde est la somme de toutes ces harmoniques. Si la 7ème harmonique est présente, et qu'elle est jouée avec d'autres notes de la gamme, le son sera vraiment dissonant et désaccordé. C'est pourquoi les marteaux d'un piano sont situés sur un des nœuds de la 7e harmonique pour en diminuer voir supprimer le son. (vous comprendrez pourquoi il est important de supprimer cette harmonique lors de l'étude des accords et plus particulièrement l'étude du cycle des quintes.

Dans la suite des harmoniques, seuls les harmonique impairs sont des sons nouveaux. Les harmoniques pairs correspondent à des sons déjà apparus. Ainsi donc, si l'on omet, parmi les cinq premières harmoniques, les harmoniques 2 et 4, on observe la fondamentale, sa tierce et sa quinte. C'est l'accord de trois sons. L' accord de trois sons est formé d'une fondamentale, d'une tierce et d'une quinte. Il s'agit donc bien d'une réalité physique et non d'une invention. (J-L. Fabre. Gradus ad parnassum) 

Image d'une forme de tube en cristal raisonnant, donnant des harmoniques. Musée de la musique de Vienne.


La place de la musique dans la Grèce antique

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Selon la doctrine de Pythagore (570 - 495 av. J.-C.), le monde doit être ordonné harmonieusement, les corps célestes qui sont éloignés les uns des autres selon les proportions des consonnes, créent, par le mouvement et la vitesse de leurs révolutions, les sons harmoniques correspondants. La gamme grecque sur un Zodiaque linéaire. D'autre part, on pourrait commencer par les significations des tons simples et plier la double-octave en un cercle, en joignant nete hyperbolaion (Media, note La, Mi, Ré) et proslambanomenos, (Aquisitus, note Ré) en unissant les deux tons. Cette jonction sera alors diamétralement opposée au mese et sera en relation d'octave avec lui. On attribue généralement à Pythagore la découverte que les intervalles musicaux reconnus comme concordants sont liés par de petits rapports entiers, une idée qu'il a peut-être acquise à Babylone. Il est probable qu'il ait déterminé ce résultat à l'aide d'un monocorde, un instrument à une corde muni d'un chevalet mobile au moyen duquel la corde peut être divisée en deux parties de proportion variable. Les cordes de longueur 2 : 1 produisaient l'intervalle d'une octave, connu des Grecs anciens sous le nom de diapason, celles de proportion 3 : 2 produisaient l'intervalle de la quinte, connu des Grecs sous le nom de diapente. Les cordes de tension égale et de longueur égale dans la proportion 4 : 3 produisaient l'intervalle de la quarte, connu des Grecs sous le nom de diatessaron. Le mot grec dia signifie entre, à travers ou en travers. Tous ces intervalles sont présents entre des cordes de longueurs relatives 2, 3 et 4. Ainsi, les intervalles les plus harmonieux sont contenus dans la progression numérique 1 : 2 : 3 : 4, ce qui a renforcé le concept de la relation entre l'harmonie spatiale et l'harmonie musicale et la croyance que l'harmonie de l'univers entier était inhérente au pouvoir mystique des nombres. Pythagore lui-même n'a laissé aucune trace écrite de son travail, c'est donc par l'intermédiaire de son élève Philolaus que ces observations ont été transmises. La première trace de l'utilisation d'un monocorde pour démontrer ce phénomène est due à Euclide (vers 300 avant J.-C.).

Gradus ad Parnassum

Dans la mythologie grecque, l'un des sommets était sacré pour Apollon et les neuf Muses (Musique), divinités inspiratrices (iconographie religieuse) des arts, et l'autre pour Dionysos.


Versets d'Alexandre le Grand.

La Terre au centre donne le son grave de l'hypate ; la sphère étoilée donne la nete conjonctive : le Soleil placé au milieu des étoiles errantes donne le mese ; la sphère de cristal donne le quatrième par rapport à elle ; Saturne est le plus bas d'un demi-ton ; Jupiter s'écarte autant de Saturne que du terrible Mars ; le Soleil, joie des mortels, est un ton au-dessous ; Vénus diffère de l'éblouissant soleil d'un trithémite ; Hermès continue avec un demi-ton plus bas que Vénus ; puis vient la Lune qui donne à la nature des teintes si variées ; enfin, la Terre au centre donne le cinquième par rapport au Soleil ; et cette position a cinq régions, depuis l'hivernal jusqu'au torride, s'accommodant de la chaleur la plus intense, comme du froid le plus glacial. Le Ciel, qui contient six tons, complète l'octave. Le fils de Jupiter, Hermès, nous représente une Sirène, ayant une lyre à sept cordes, image de ce monde divin.

Alexandre a été formé par Aristote.


Voici quelques noms de notes de musique en grec ancien. Proslambanomenos = the lowest note.
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